Gestion de la santé des volailles

La coccidiose est l’une des maladies intestinales les plus répandues dans le monde en production avicole. Elle engendre chaque année des coûts de 2,4 milliards de dollars américains, liés aux pertes de production ainsi qu’aux traitements préventifs et curatifs. Cette maladie est causée par la présence d’un parasite protozoaire nommé *Eimeria*.

Les flambées de coccidiose surviennent généralement vers l’âge de 2 semaines, et les dommages qu’elles causent à la paroi intestinale (lésions, etc.) sont très souvent à l’origine d’une dysbiose. Cela signifie que l’homéostasie (équilibre) du microbiote, de la barrière intestinale et du statut inflammatoire de l’animal est rompue, favorisant ainsi des infections secondaires telles que *E. coli* et *Salmonella*.
Les conséquences néfastes sont nombreuses, par exemple : diarrhée, augmentation du rapport aliment/prise de poids (FCR), présence accrue d’eau dans les fèces, ce qui dégrade à son tour les conditions d’élevage, ainsi qu’une moins bonne utilisation de l’aliment. Globalement, la coccidiose entraîne un retard de croissance et une perte de performance.

Deux options sont actuellement disponibles pour gérer ce problème : les coccidiostatiques et les vaccins. L’utilisation des coccidiostatiques est la principale méthode pour contrôler cette infection naturelle, qui survient dans tous les troupeaux.
Il existe deux types de coccidiostatiques : les ionophores, considérés comme des antibiotiques, et les coccidiostatiques chimiques. Cependant, les populations de coccidies développent une résistance à ces molécules, ce qui oblige à modifier régulièrement les programmes d’utilisation (rotation). De plus, les ionophores étant considérés comme des antibiotiques et ayant des effets promoteurs de croissance, ils posent des problèmes réglementaires. Par exemple, les ionophores sont interdits aux États-Unis.

La deuxième option est la vaccination. L'utilisation des vaccins est en augmentation, malgré leur coût, en particulier pour les poulets de chair. Le principe de la vaccination est de stimuler très tôt le système immunitaire inné des oiseaux en introduisant des souches atténuées de coccidies. Ces souches se multiplient dans l'animal, stimulant ainsi le développement de l'immunité qui permet de maintenir l'équilibre entre l'hôte et les parasites. Malgré son efficacité, la vaccination provoque un stress intestinal chez les volailles et une perte de poids.

Adisseo peut co-positionner ses produits de santé digestive et de performance avec la vaccination.

La dysbiose, qui évolue en entérite nécrotique, est l'un des problèmes les plus graves pour la production de volailles dans le monde entier. Elle s'est avérée être le principal problème de santé auquel les producteurs de volailles ont dû faire face depuis que les antibiotiques promoteurs de croissance ont été retirés du marché. Les pertes économiques ont été estimées à environ 6 milliards de dollars par an dans le monde.

L'entérite nécrotique est une forme aiguë d'entérotoxémie (absorption de grandes quantités de toxines bactériennes). La maladie clinique dure généralement très peu de temps et les seuls signes sont souvent une dépression sévère, suivie rapidement d'une augmentation soudaine de la mortalité dans le troupeau. La maladie affecte principalement les poulets de chair (âgés de 2 à 5 semaines) et les dindes (âgées de 7 à 12 semaines) élevés sur litière, mais elle peut également toucher les poulettes pondeuses commerciales élevées en cages.

L'agent causal est une bactérie gram-positive commensale, présente dans le tube digestif des volailles (anaérobie), appelée Clostridium perfringens. Il existe deux types primaires de Clostridium perfringens, à savoir A et C, tous deux associés à l'entérite nécrotique chez les volailles. Les toxines produites par les bactéries provoquent des lésions de l'intestin grêle, des lésions hépatiques et la mortalité.

Cette maladie se caractérise par une mauvaise digestion, une diminution du gain de poids et une augmentation de l'indice de consommation. Toutefois, ces signes ne sont pas spécifiques de cette seule maladie. Lorsqu'il existe une possibilité d'entérite nécrotique, les oiseaux doivent être soumis à une nécropsie. La caractéristique de cette maladie est la présence de lésions nécrotiques typiques dans le tractus intestinal. La prévention et la surveillance étroite des premiers symptômes peuvent aider à contrôler la maladie grâce à une utilisation responsable des antibiotiques. 

La chondronécrose bactérienne avec ostéomyélite (BCO) causée par Enterococcus cecorum est un problème de santé important chez les volailles, en particulier les poulets de chair. Cette infection bactérienne entraîne une inflammation et une nécrose des os, affectant principalement le fémur et le tibia. La maladie est souvent déclenchée par une combinaison de facteurs, notamment des taux de croissance rapides, des conditions de vie à haute densité et un stress squelettique, qui rendent les oiseaux plus sensibles à l'infection.

Les conséquences pour les animaux sont de graves boiteries, des douleurs et, en fin de compte, une augmentation de la mortalité. Pour les producteurs, la BCO entraîne des pertes économiques significatives en raison de la baisse de productivité, des taux de mortalité plus élevés, de l'augmentation des abattages et des coûts liés aux soins vétérinaires et aux interventions de gestion. L'impact global est une diminution de la qualité et du rendement de la viande, ce qui entraîne une baisse de la rentabilité.