Janvier 2023
Alors que l'équilibrage des acides aminés est une pratique courante dans l'alimentation des monogastriques depuis des décennies, son adoption par l'industrie laitière a pris du retard. Et ce, malgré l'existence de solutions de méthionine protégées dans le rumen depuis les années 1990, qui ont considérablement amélioré la capacité à formuler des régimes laitiers basés sur ce premier acide aminé limitant et essentiel.
C'est ce que le Dr Brian Sloan, directeur mondial des acides aminés et des nutriments protégés pour les ruminants chez Adisseo, a partagé avec Feedinfo lors d'un récent entretien avant que l'entreprise ne célèbre le 30e anniversaire de sa démarche visant à fournir des solutions d'équilibrage des acides aminés (AA) pour le bénéfice de l'industrie laitière.
"La formulation sur la base d'acides aminés a été facilement acceptée dans l'alimentation des monogastriques il y a plus de 50 ans comme une pratique courante pour optimiser les performances et la santé. L'industrie laitière, cependant, a été très conservatrice dans son acceptation, avec moins de cinq millions de vaches laitières dans le monde recevant actuellement un régime équilibré en AA", a-t-il partagé. "Les AA protégés par le rumen ont été développés en tant qu'ingrédients pour fournir des concentrations élevées de méthionine et de lysine métabolisables afin de mieux formuler les régimes alimentaires. Pourtant, l'industrie les considérait avant tout comme des additifs alimentaires destinés à améliorer la production de protéines laitières. La pratique a consisté à ne les utiliser que lorsque l'économie des paiements pour les protéines du lait était considérée comme favorable.
Cela ne tient pas compte du besoin plus large de l'animal laitier moderne de limiter les AA, tels que la méthionine et la lysine. Ces deux éléments sont des nutriments essentiels.
Dans ce numéro de Perspectives de l'industrie, M. Sloan discute avec nous de ces besoins plus larges de la vache laitière et explique comment une meilleure supplémentation en méthionine peut contribuer à bien plus que la simple production de protéines laitières. Il s'agit notamment de soutenir la santé physique et reproductive des vaches laitières, d'allonger leur durée de vie productive et, bien sûr, d'assurer la durabilité de l'exploitation.
